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“Bite-Size Bits of Local, National, and Global History”
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Rimouski in Rimouski-Neigette, Québec — Central Canada (French-Canadian)
 

La maison urbaine en Nouvelle-France / The Urban House in New France

 
 
La maison urbaine en Nouvelle-France / The Urban House in New France Marker image. Click for full size.
Photographed By William Fischer, Jr., August 16, 2018
1. La maison urbaine en Nouvelle-France / The Urban House in New France Marker
Inscription.  

Née de la lutte contre le feu, la maison qui se dégage dans les villes de la colonie au XVIIIe siècle est aussi un habitat, dont la forme et la distribution imposent aux «Canadiens» les conventions et usages de l'art d'habiter «à la française».

Au XVIIe siècle, la transposition dans la colonie d'un habitat urbain traditionnel, largement érigé en bois, est source de plusieurs problèmes; le chauffage nécessaire ici, cause maints incendies. Très tôt, les intendants militent en faveur de bâtiments en pierre et proposent l'adoption de dispositifs qui permettent, sinon de restreindre l'ampleur des conflagrations (murs coupe-feu, foyers dans les murs pignons, souches jumelées, etc.), du moins de les combattre plus efficacement (échelles sur le toit, réservoirs d'eau, etc.). L'effort culmine après qu'un incendie eut rasé une bonne partie des maisons de Montréal (1721) et qu'un autre feu meurtrier eut délogé l'intendant de son palais, pour la deuxième fois (1726). L'ingénieur du roi Chaussegros de Léry rédige alors une ordonnance, que promulgue l'intendant Dupuy en 1727, pour régir la construction dans les

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villes de la colonie.

Cependant, la forme essentielle que sa codification impose, appropriée aux savoir-faire constructifs et à la disponibilité réduite des matériaux dans la colonie, arrive à point nommé dans l'urbanisation de la Nouvelle-France. La figure de cette maison a rapidement dominé les villes et, vite adoptée par la tradition, a perpétué le paysage «à française» des villes et villages du Québec, bien au-delà de la fin du Régime français.

L'habitat uniforme qui en résulte —il est modelé sur le palais de l'Intendant qui, ainsi reconstruit, illustre le nouveau modèle imposé— se plie aussi aux conventions chères à la France aristocratique. La maison bourgeoise promue est en effet dépouillée d'ornements, rappelant que les ornements classiques —les ordres— sont réservés aux palais et aux hôtels particuliers de la noblesse. Le bourgeois cohabite en effet avec des locataires; les intérieurs, rarement divisés en «appartements» (suites formées d'une salle, d'une antichambre et d'une chambre), sont le plus souvent organisés, sans grand ordre, par la répétition de l'entité salle/chambre disposée sur plusieurs étages.

[Légendes des illustrations, dans le sens des aiguilles d'une montre à partir du centre, lire]
• Trois-Rivières. 802, rue des Ursulines. La maison Hertel de La Fresnière, érigée en 1824, porte encore la marque du Régime

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Photographed By William Fischer, Jr., August 16, 2018
2. La maison urbaine en Nouvelle-France / The Urban House in New France Marker
français, même si ses divisions sont déjà inspirées par l'art d'habiter des Britanniques.

• Montréal. Château de Ramezay. Cet édifice, construit en 1706 et doublé en profondeur en 1756, impose la figure de la maison urbaine comme modèle architectural dans la région montréalaise.

• Montréal. 9350, boul. Gouin. Maison érigée vers 1830 qui transpose en milieu rural la forme et les divisions de l'habitat urbain du XVIIIe siècle.

• Québec. Plan de reconstruction de palais de l'Intendant, modèle de construction urbaine; la façade arrière ressemble à une rangée de maisons. Gaspard Chaussegros de Léry, 1726.

• Au XVIIe siècle, la maison urbaine est dite à corps de logis simple, les pièces y sont disposées en enfilade. Vers 1730, apparaît en Nouvelle-France l'usage du corps de logis doublé, où des pièces à l'avant (côté cour) sont adossées à d'autres s'ouvrant vers l'arrière (côté jardin).

• Beauport. 3659, avenue Royale. Maison du début du XIXe siècle qui démontre la persistance du modèle urbain (murs coupe-feu et larges cheminées) en milieu rural.

• Québec. La rue Saint-Pierre en 1830, encore bordée de hautes maisons bourgeoises héritées du Régime français. Aquarelle de James P. Cockburn.

• Québec. Place-Royale. Avec leurs cinq niveaux, les deux maisons Beaudouin illustrent le mode d'habiter multifamilial des maisons

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bourgeoises en Nouvelle-France.

• Québec. Le mur pignon, autrefois mitoyen, de la maison Estèbe, rue Saint-Pierre.

• Québec. Place-Royale. Ensemble reconstitué regroupant plusieurs exemples de maisons urbaines du XVIIIe siècle.

• Québec. Maisons bordant l'escalier Casse-cou, côte de la Montagne. Aquarelle anonyme de 1818, montrant les matériaux, textures et couleurs de l'époque.

[La légende de la grande photo du bas se lit]
Montréal. 401, rue Saint-Paul.
La maison Du Calvet, érigée en 1725,
est exhaussée et adopte la figure de la maison urbaine en 1770.

[La légende de la photo d'arrière-plan de la fenêtre se lit]
Québec
La rue Saint-Pierre à Place-Royale;
un paysage urbain du XVIIIe siècle

[English translation]

Born from the fight against fire, the house that emerged in eighteenth century colonial cities was also a domain whose form and distribution imposed on "Canadians" the conventions and ways of the art of "French-style" living.

In the 17th century, the introduction of traditional urban housing into the colony, largely constructed of wood, was a source of several problems; the necessary heating caused many fires. Very early on, the intendants advocated for stone buildings and proposed the adoption of devices that allowed, if not restricted the extent of conflagrations (firewalls, fireplaces in gabled walls, twinned stumps [?], etc.), at least to fight them more effectively (roof ladders, water tanks, etc.). The effort culminated after a fire destroyed many of Montreal's homes (1721) and another deadly fire that dislodged the steward from his palace for the second time (1726). King Chaussegros de Léry's engineer then drafted an ordinance, promulgated by intendant Dupuy in 1727, to govern construction in colonial towns.

However, the essential form that its codification imposed, appropriate to the constructive know-how and the reduced availability of materials in the colony, came at the right moment in the urbanization of New France. The figure of this house quickly dominated the cities and, adopted by tradition, perpetuated the "French" landscape of the towns and villages of Quebec, well beyond the end of the French Regime.

The resulting uniform housing- modeled on the Intendant's palace which, thus reconstructed, illustrated the new imposed model- also bent to the conventions dear to aristocratic France. The promoted bourgeois house was indeed stripped of ornaments, recalling that the classical ornaments- the orders- were reserved for palaces and mansions of the nobility. The bourgeois cohabited with tenants; the interiors, rarely divided into "apartments" (suites consisting of a hall, an anteroom and a bedroom), were most often organized without great order, by the repetition of the room/bedroom unit arranged on many floors.

[Illustration captions, clockwise from top center, read]
• Trois-Rivières. 802, rue des Ursulines. The Hertel de La Fresnière house, erected in 1824, still bears the mark of the French Regime, even if its divisions are already inspired by the art of British living.

• Montreal. Ramezay Castle. This building, built in 1706 and doubled in depth in 1756, imposes the figure of the urban house as an architectural model in the Montreal area.

• Montreal. 9350, boul. Gouin. House erected around 1830 that transposes the form and divisions of 18th century urban housing into rural areas.

• Quebec. Intendant Palace Reconstruction Plan, Urban Construction Model; the back facade looks like a row of houses. Gaspard Chaussegros de Lery, 1726.

• In the seventeenth century, the urban house was said to be a simple house, the rooms were arranged in a row. Around 1730, the use of the doubled main building appeared in New France, where rooms at the front (courtyard side) were leaning against others opening towards the back (garden side).

• Beauport. 3659 avenue Royale. Early nineteenth century house that demonstrates the persistence of the urban model (fire walls and large fireplaces) in rural areas.

• Quebec. Rue Saint-Pierre in 1830, still lined with high bourgeois houses inherited from the French Regime. Watercolor by James P. Cockburn.

• Quebec. Place-Royale. With their five levels, the two Beaudouin houses illustrate the mode of multi-family living in New France.

• Quebec. The gable wall formerly adjoining the Estèbe house, rue Saint-Pierre.

• Quebec. Place-Royale. Reconstructed ensemble of several examples of eighteenth century urban houses.

• Quebec. Houses bordering the daredevil staircase, mountain coast. Anonymous watercolor of 1818, showing the materials, textures and colors of the time.

[Large bottom photo caption reads]
Montreal. 401 rue Saint-Paul.
The house of Calvet, erected in 1725,
is elevated and adopted the figure of the urban house in 1770.

[Window background photo caption reads]
Quebec
St. Pierre Street at Place-Royale;
an eighteenth-century cityscape
 
Topics. This historical marker is listed in these topic lists: ArchitectureSettlements & Settlers. A significant historical year for this entry is 1727.
 
Location. 48° 29.066′ N, 68° 29.754′ W. Marker is in Rimouski, Québec, in Rimouski-Neigette. Marker is on boulevard du Rivage, on the right when traveling north. Marker is on the grounds of Maison Lamontagne House Historic Site. Touch for map. Marker is at or near this postal address: 707 boulevard du Rivage, Rimouski QC G5L 7L3, Canada. Touch for directions.
 
Other nearby markers. At least 8 other markers are within walking distance of this marker. La maison rurale en Nouvelle-France / The Rural House in New France (here, next to this marker); La maison Londonienne / The London house (here, next to this marker); Villas et villégiature / Villas and Resorts (a few steps from this marker); La maison rurale du Bas-Canada / The Rural House of Lower Canada (a few steps from this marker); Maisons des faubourgs / Suburban Houses (a few steps from this marker); L'habitat ouvrier urbain / Urban Worker Housing (a few steps from this marker); Les maisons de notables / Noteworthy Houses (within shouting distance of this marker); Un jeu de blocs... d'argile / A set of blocks ... of clay (within shouting distance of this marker). Touch for a list and map of all markers in Rimouski.
 
Also see . . .
1. The Architecture of Old Quebec, or The History of a Palimpsest (Noppen and Morisett). (Submitted on April 22, 2019, by William Fischer, Jr. of Scranton, Pennsylvania.)
2. Maison Lamontagne House Historic Site. (Submitted on April 22, 2019, by William Fischer, Jr. of Scranton, Pennsylvania.)

 
 
Credits. This page was last revised on January 20, 2020. It was originally submitted on April 22, 2019, by William Fischer, Jr. of Scranton, Pennsylvania. This page has been viewed 237 times since then and 11 times this year. Photos:   1, 2. submitted on April 23, 2019, by William Fischer, Jr. of Scranton, Pennsylvania.

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Mar. 19, 2024