1869, Découverte des Arènes de Lutèce / 1869, Discovery of the Arenas of Lutetia

1869, Découverte des Arènes de Lutèce , En 1869, la Compagnie générale des omnibus acquiert un nouveau terrain aux abords de la rue Monge et souhaite y aménager des entrepôts. Alors que les travaux commencent, sous la surveillance de Théodore Vacquer, un mur de pierre au tracé courbe est mis au jour : c'est une portion de l'amphithéâtre gallo-romain de Lutèce, jusqu'alors seulement connu par quelques mentions médiévales., Le projet de la Compagnie est mis en suspend car se pose la question de la conservation du site. Très vite, le terrain devient un lieu d'intérêt pour les parisiens car la presse s'en empare - c'est la «bataille des Arènes». En plus de la structure monumentale de l'amphithéâtre utilisé entre le ler et le début du IVe siècle de notre ère, les fouilles permettent de découvrir des sépultures témoignant de son abandon, mais aussi des poteries et des bas-reliefs qui documentent son utilisation. Cet «amphithéâtre à scène» situé aux portes de la ville du Haut-Empire permettait de donner des représentations théâtrales ainsi que des combats de gladiateurs et d'animaux, devant un large public (jusqu'à 17 000 spectateurs)., Un an plus tard, en 1870, la Commission des Monuments Historiques délivre un avis défavorable au rachat des arènes par la Ville. Les vestiges de l'édifice de spectacle sont alors de nouveau recouverts et les travaux d'aménagement de la Compagnie générale des omnibus reprennent., Cependant, en 1883, la partie méridionale de l'ancien amphithéâtre de Lutèce est dégagée. Les débats autour de la conservation du monument reprennent et de nombreuses personnalités dont Victor Hugo-s'insurgent car il s'agit du seul édifice de l'époque gallo-romaine, avec les thermes de Cluny, qui soit aussi bien conservé dans la capitale. La Ville acquiert finalement le terrain la même année et Théodore Vacquer reprend la fouille préalable à la restauration de l'édifice, durant quelques mois, sans participer à la seconde campagne qui dure jusqu'en 1885, conduite par le médecin et préhistorien Louis Capitan., Ce site est classé Monument historique en 1884. Il faut attendre le démantèlement du dépôt des omnibus en 1915 pour qu'une restauration complète soit entreprise et finalement achevée en 1918.,