Le bootlegging dans le Transcontinental / Bootlegging in the Transcontinental Region

Français: , Les thèmes de la contrebande et de la prohibition de l'alcool nourrissent singulièrement l'imaginaire collectif québécois. Or, ces activités illicites font parties intégrantes de l'histoire de la région du Transcontinental. Durant Les Années folles, cette région vit ou centre d'un réseau de contrebande très lucratif. , Le bootlegging prend de l'ampleur dans les années 1920 en raison de la création des succursales de la Commission des liqueurs du gouvernement Taschereau en 1921 et de l'adoption de la loi américaine Volstead, qui interdit à la fois la fabrication, le transport et la vente d'alcool aux États-Unis. Ces décisions gouvernementales déclenchent une contrebande active de la part des bootleggers de la région du Transcontinental. , Alfred Lévesque devient le personnage central de cette période mouvementée, à titre de chef d'une organisation de bootlegging à Rivière-Bleue. Ce village, tout comme la région, est porteur de conditions gagnantes pour les bootleggers. Su proximité géographique des frontières américaines et du Nouveau-Brunswick en fait un endroit stratégique pour l'épanouissement de la contrebande. Les activités d'Alfred Lévesque ne se limitent pas qu’à Rivière-Bleue. Il possède des caches à Estcourt et détient des points de vente au Témiscouata. Par contre, la vie du contrebandier n'est pas de tout repos. Le bootlegger doit se défendre face aux manigances et aux embûches élaborées par l'abbé Thériault. Ce dernier poursuit les contrebandiers avec fougue et réussit à conduire certains d'entre eux sous les verrous, dont Alfred Lévesque en 1930. L'abbé Thériault les accuse de tous les maux de la société. La contrebande prend fin dans la région durant les années 1930. L'arrestation d'Alfred Lévesque et la fin de la loi prohibitive Volstead en 1933 calment les ardeurs des adeptes de cette activité illicite et lucrative. ,